SunwayOfLife

Enjoy the Sunway of Life !

Samedi 24 avril 2010 à 9:19

Quelques exemples d’échanges qui nous ont bien fait rire.

A la question archi-classique "where are you from?", notre réponse déclenche parfois des réactions qui le sont moins...http://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Monash/clownonmotorcycle.jpg

- "You’re from France! So you guys speak Spanish?!"

- "Hum. That’s in Belgium, right?"


- "Woaaaw so impressiiive, you must speak French very well, don’t you?"



Une autre fois...
Etudiant local: "Tu a fais quoi pour les vacances de mid-sem?"
Moi: "J'ai passé quelques jours au Laos"
Lui: "Oooh... Laos... Euh, Laos, c'est le Myanmar, pas vrai?"
Moi: "Euhhh... Non. Myanmar c'est la Birmanie. Mais le Laos n'est pas loin"
Lui: "Ah ah. Mais il y a des désordres politiques là-bas en ce moment!"
Moi: "Ba non, en fait ça c'est en Thailande"

Lui: (ton catégorique) "Quand même. Le Laos ça sonne super dangereux."
http://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Monash/pic10.jpg

 

On fait connaissance...
"Tu es catholique? Tu ressembles vraiment à une catholique."


Prof de taekwondo: "Je ne vous entends pas crier assez fort! 15 pompes tout le monde!"

http://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Monash/pic9.jpg
Un étudiant arrive en retard au tutorial.
- "Pardon du retard. Au fait, je suis désolé, je n’étais pas là au cours d'hier."
Prof: (très sérieux) "Pas de problème voyons ; merci de venir aujourd'hui!"


Je termine cet article comme ce même prof a conclu son dernier cours : par un retentissant "May the Force be with you!!!"

Vendredi 16 avril 2010 à 4:52

Claire et  moi apprenons le taekwondo à raison de 3 heures par semaine (les mercredis et vendredis soir) depuis maintenant 10 mois. OK, bon, je triche : on a eu un break de 4 mois de vacances d’été au milieu. N’empêche qu’on gère quand même de plus en plus et je ne résiste pas à l'envie de vous en faire part !

Je me souviens de ma première séance. Claire testait l’escrime à l’époque, moi je m’étais lancée dans les arts martiaux. Quitte à être deux créatures innocentes et sans défense perdues en terre hostile pendant 1 an, il fallait bien songer à
nous doter de moyens de survie. Nos deux champs de compétences réunis nous auraient bien fait valoir 1 Uma Turman en combi jaune canari. De quoi tataner la face de tous les éléments hostiles dans la jungle de la vie.
http://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Monash/taekwondo92516.jpgL’escrime, ça n’a pas été concluant. Le prof était fier de s’exclamer "en garde" en français en adressant des sourires rayonnants à Claire, seulement son accent était si terrible qu’elle a mis toute la séance avant de comprendre. Commencer un sport au niveau débutant, c’est comme se lancer dans l’apprentissage d’un instrument de musique : il faut d’abord se taper le solfège et les exercices de répétition roboratifs. Pour le moins décourageant.

C'est un peu  différent au taekwondo. On met direct les pieds dans le plat. Je suis revenue de ma séance-test épuisée, en nage, à bout. Je me suis effondrée contre le mur sous les yeux d’une Claire catastrophée en parvenant à articuler dans un souffle agonisant et ravi "nom d'un ver de terre kamikaze, c’était trop grave le pied d'la boulette !!"
A partir de ce soir-là, nous y sommes allées toutes les deux une fois par semaine. Pas plus, à cause des courbatures qui nous bloquaient du mercredi au dimanche, nous empêchant ainsi de participer à la séance du vendredi. C’est un sport in-ten-se. D’autant plus qu’on le pratique en plein air (ceux qui ont une idée du climat en Malaisie, notamment chaleur et taux d’humidité, comprendront ce que cela sous-entend. 1L d’eau minimum par heure, si vous voulez survivre). Je suis néanmoins extrêmement fière de dire qu’après quelques mois de dégraissage, nous sommes maintenant assidues hebdomadairement, enthousiastes et hyper impliquées ! A vrai dire, c’est du super bon sport, on en sort toujours revigorées, défoulées, ravies. Ça fait du bien, ça muscle et ça nous force à nous dépasser sans cesse. On a ENVIE d’y aller. Et pour ne rien gâcher, on a vraiment le sentiment de s’améliorer !

Au taekwondo, ce qui est important c’est la rapidité, l’équilibre et la technique (souplesse, force, précision). C’est donc ce que nous travaillons en cours.
Une séance, ça se déroule comme ça : officiellement ça commence à 18h30, officieusement ça commence à 18h45. On met les tatamis en place sur la terrasse en balcon du deuxième étage de Sunway College (10 minutes à pieds du campus de Monash). Ce sont des espèces de gros morceaux de puzzle en mousse bleu marine qu’on emboite les uns dans les autres pour former un large rectangle, pas suffisant cependant pour contenir la quarantaine d’élèves de Sunway et de Monash réunis là. Il y en a qui se tapent le carrelage, et croyez-moi les abdos là-dessus ça fait méga mal au coccyx !!
Soit le prof est là, soit il est en retard. Dans tous les cas, nous nous rangeons en rangs bien ordonnés selon les grades : ceintures noires devant, puis les niveaux décroissent de gauche à droite: ceintures marrons/rouges (ce sont les mêmes), bleues, vertes, jaunes, et enfin... nous, les ceintures blanches. Ceux qui ont commis la faute de ne pas prendre leur uniforme pour une raison X ou Y se trouvent tout au fond, quel que soit leur niveau officiel. La ceinture noire qui va nous concocter le menu d’échauffement du jour crie... euh... quelque chose (sûrement en coréen ; je n’ai http://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Monash/P1040177.jpgtoujours pas saisi ce que c’était). Tout le monde se redresse alors au garde à vous et s’incline en face du professeur. Puis nous commençons à courir, ceintures noires en premier, suivies dans un ordre discipliné par les autres. Nous courrons environ 5 minutes, parfois en prenant les escaliers quand le leader est d’humeur badine, puis nous revenons à nos places pour l’échauffement. C’est ma partie préférée parce qu’elle contient de la muscu et des assouplissements variés. On enchaine étirements, abdos, pompes, cuisses, bras, assouplissements, grands écarts, et plein d’autres réjouissances que j’adore et qui varient sans arrêt !!

Le reste est indescriptible. Tout d’abord, il n’y a pas de "séance-type", c’est différent à chaque fois. Le maître a une imagination incroyable nourrie par un sadisme sans bornes.
On peut cependant classer les programmes en différentes catégories :
=> Les classiques
Ce sont des exercices purement techniques : kicks (coups de pieds) et punchs (coups de poing) pratiqués de longues minutes durant, le plus souvent sous l’œil attentif d’un ceinture noire qui ne laisse passer aucun défaut dans le geste. On frappe dans des boudins noirs tenus par les holders désignés à tour de rôle par le maître, ou de gros boucliers de mousse, ou carrément dans les gens (protégés par des sortes de plastrons souples). Les ceintures plus avancées s’essaient parfois à ce que j’appelle les "briques", ces cibles rectangulaires en plastique dur qu’ils sont sensés casser en deux. C'est loin d'être évident, comme le prouvent les éloquents cris de douleur lorsqu’ils ratent leur coup.

On utilise énormément les pieds, en visant généralement les épaules, le torse et la tête de son adversaire.
=> Les exercices de rapidité
Exemple typique : le maître nous place en colonnes et nous fait faire une course de relais au terme de laquelle les perdants font 20 pompes. On peut courir normalement, de coté, accroupi (l’horreur pour les cuisses), ou avancer par sauts, en kickant etc. etc. Ce ne sont pas les idées qui manquent pour nous crever !

D’autres exercices consistent à se mettre en binôme et éprouver les réflexes de son coéquipier en le prenant au dépourvu. Imaginez par exemple qu’on fournisse à votre partenaire une sorte de gourdin en caoutchouc qui sert habituellement de punching ball à nos pieds, et on lui ordonne de nous frapper avec. Le but est d’être suffisamment rapide pour éviter le coup. Evidemment, si par hasard le partenaire est trop gentil dans ses coups, c’est le prof qui prend le boudin et nous tape dessus; et croyez-moi, il n’y va pas de main-morte !! Mieux vaut donc avoir une conscience professionnelle désinhibée. En plus, c’est plus rigolo comme ça.
=> Les séances de musculation
On sort de celles-c
i avec un capital courbatures de 48h minimum. Je me souviens d’une séance particulièrement axée sur les jambes et les fessiers, à mes débuts. C’était le mercredi, nous partions en trek le dimanche et je vous promets que j’ai VRAIMENT balisé à l’idée que je ne serai jamais capable de le faire. Comme c’était une excursion avec le Wild Adventure Club, ça consistait en du grimpage hard dans la nature pendant 3 heures, dans un cadre dangereux (des panneaux nous prévenaient que des gens étaient morts sur le parcours, c’était gai). Avec l’état pitoyable de mes muscles, j’ai réellement cru que mes jambes allaient me lâcher au milieu de l’escalade d’un des murs tant je tremblais. Heureusement, la première heure passée, je me suis échauffée et ça allait mieux. Mais il faut le vivre pour imaginer les souffrances qu'on nous inflige ! Quand je vous dis que nous sommes poussés dans nos derniers retranchements, à dépasser nos limites, je n’exagère pas. Et d’ailleurs c’est bien ce qui nous apporte tant de satisfaction à la fin de chaque cours !
Les exercices de  muscu sont multiples et servis par l’infinie fantaisie du maître. On se monte sur les cuisses, on fait des pompes et des sauts les u
ns sur les autres, ou alors tous les hommes s’allongent par terre et les filles leur marchent sur l’abdomen tour à tour. Ça leur fait les abdos et force les filles à améliorer leur équilibre, parce que si elles se loupent, soit elles leur cassent une cote soit elles tapent en plein dans les bijoux de famille... et les cris de douleur dans ces cas-là font très mal à entendre. La première et la dernière fois que je l’ai fait, j’ai décidé que je préférais encore faire des pompes plutôt que marcher sur des gens. Je n’ai pas voulu participer à cette boucherie les séances suivantes. Bien sûr le prof n’aime pas trop qu’on challenge son autorité, c’est contre les règles de discipline et de respect http://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Monash/P1040175.jpgfondamentales en arts martiaux ; mais vraiment, je ne peux pas. Ça n’empêche que c'est souvent la grosse marrade !!
=> Les combats
Non mixtes, ils sont intenses et épuisants. Surtout quand on tombe sur une bonne partenaire, c’est-à-dire une partenaire investie qui n’hésite pas à vous frapper et à y aller fort. Le défouloir idéal !!


A la fin de la séance, vers 20h15, nous nous remettons en rangs comme décrit au début. Si nous ne sommes pas suffisamment rapides, tout le monde fait des pompes et une nouvelle chance de nous placer correctement nous est donnée, que le prof agrémente d’un comp
te à rebours (au terme duquel, si on n’est toujours pas bien placés, on repart pour des pompes). Nous nous inclinons ensuite tout à tour devant le Maître, les ceintures noires, les marrons, les bleues et les vertes.

L’ambiance est extra. Déjà, Claire et moi sommes les seules blanches et ça c’est génial. Les autres sont tous des locaux, le plus souvent de l’ethnie chinoise (il n'y a pas de Malais). Ils sont adorables avec nous ; ils nous aiment bien : nous sommes des p’tites françaises souriantes et investies ! Surtout, nous apprécions réellement faire partie de ce club et nous retrouver parmi eux. Il y a une vraie solidarité et une atmosphère de groupe soudé. C’est sûrement lié aux souffrances collectives que nous endurons tous au même titre. L’humeur est à la dérision, aux encouragements communs, à la compétition fun... Ce qui est bien, c’est que les séances ne sont pas par groupes de niveau : ceintures noires se mêlent allègrement aux ceintures jaunes, sans distinction de grade. Le groupe est excellent, l’ambiance extra, et nous suons tous ensemble dans la même galère. Donc pas la peine de se prendre le chou avec autre chose que le plaisir de se défouler dans la joie et la bonne humeur !!
Pour revenir à l’attention particulière dont Claire et moi faisons parfois l’objet... C’est vrai qu’en tant que seules occidentales, nos comparses aiment bien nous mettre en avant. Par exemple nous avons eu l’honneur de poser pour l’affiche de pub du taekwondo club lors de la semaine des sports. Comme on n'avait pas nos uniformes ce jour-là, nous avons même eu droit à porter celui des ceintures noires ! La con - sé - cra - tion, mes amis !!
Ils voulaient qu’on fasse partie de la démo, aussi, mais là on a lâché l’affaire. Les ceintures foncées sont bien plus convaincantes que nous autres pitoyables débutantes !! Le professeur nous a également demandé de nous présenter à tout le monde à la fin d’un cours, et nous avons eu droit à une séance de questions en règle (du classique "how do you find Malaysia so far" au moins classique "what is your status", en passant par "can you sing a French song, pleaaase"). Un grand moment de solitude.


Le maître, surtout, dont nous désespérions acquérir la considération (notamment parce qu’il n’apprécie pas beaucoup les rires pendant ses cours, et Claire et moi ne sommes pas toujours les plus disciplinées de ses élèves), nous couve à présent de bienveillants sourires. Bien sûr, c’est un professeur de taekwondo ; vous imaginez donc bien à quel point c'est relatif. Ses attentions passent par exemple par quelques mots et conseils échangés à la fin des cours ("mangez léger après le sport, faites des bons repas le lendemain", "mettez de la glace sur vos bleus", "vous venez vendredi ?" etc.). Mais certainement pas de traitement privilégié !! On prend
http://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Monash/2467336447456926750782926734565911889149n.jpgaussi cher que les autres ! En soit, il n'est pas là pour être gentil. Outre son niveau de compétences, son professionnalisme en fait un excellent prof. Il impose une discipline militaire et nous pousse dans nos derniers retranchements sans pitié aucune. C’est du genre à venir s’asseoir sur votre dos quand vous faites vos assouplissements et qu’il considère que vous n’allez pas suffisamment bas. Là où il passe, les cris de douleur retentissent. Il a littéralement démoli un ceinture noire pour nous faire une démonstration de self-defense la dernière fois. Le pauvre a volé !!! Il nous pousse sans cesse à nous dépasser. Ça m’est arrivé de lancer des ondes de haine quasi-palpables lorsque je finissais un exercice en rampant, incapable de me relever, et qu’il me forçait à continuer.
Pourtant, au final, si vous voyiez comme ça a été efficace... Nous nous sommes bien améliorées ! La meilleure preuve, c’est que nous avons de plus en plus rarement des courbatures et que nous enchainons les deux séances par semaine sans problème. Et on y prend énormément de plaisir !! Pour ma part, des séances de sport aussi intenses vont bien me manquer l’année prochaine !!


PS: Pour ceux qui voudraient voir à quoi ça ressemble, en vrai : http://www.youtube.com/watch?v=8Y3-STuMbVE&feature=fvst
Le comité de rédaction tient à préciser que contrairement à l'idée qui pourrait ressortir de cet article, Claire et moi ne sommes pas devenues adeptes des séances de sado-masochisme de groupe.
 

Mardi 13 avril 2010 à 7:27

Pâques quand on n’a pas de parents pour cacher les œufshttp://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Paques/P1060699.jpg

L’idée :
Les cloches ne passent pas en Malaisie, c’est un pays musulman. Et inutile de compter sur nos parents pour y pallier, pour cause d’inadéquation géographique.
Or ni Claire ni moi (frustrées d’avoir déjà dû sacrifier la galette des rois sur l’autel de la 3A) n'avions l’intention de nous laisser imposer un zappage Pasqual contre notre volonté et notre gourmandise, sacrebleu!

Le matériel :
Des ventilos au plafond et des chocolats. Ces premiers se trouvent dans tout appartement de pays tropical digne de ce nom ; quant aux chocos, allez chez le Giant le plus proche et dévalisez le rayon qui y est consacré de tout ce que vous pourrez trouver d’emballé. Pas difficile : les Malaisiens n’étant pas les plus au taquet sur l’écologie, ils adorent les produits pleins de couches de plastique.


La méthode :
Placez les chocolats sur les pales des ventilos. Mettez en route. Simple comme selamat pagi.

Le résultat :
Aspects négatifs http://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Paques/P1060708.jpg-> ça exclu une chasse aux œufs dans le jardin. Et il ne faut pas oublier de se mettre à l’abri des projectiles avant de mettre les ventilos en route, la force centrifuge donnant parfois aux confiseries un coefficient de pénétration dans l'air d'une force inattendue.
Aspects positifs -> Epatant!!! Avec cette méthode, les œufs pleuvent du ciel comme l'exige la tradition! De quoi satisfaire les plus puristes!
(n.b: songer à importer en Europe pour soulager parents flemmards.)


Bon, dans le cas de Claire et moi, je dois dire que nous avons quand même choisi la méthode à l’ancienne, ayant une colocataire toute dévouée qui a bien voulu dissimuler les œufs avant notre réveil. Nous la remercions grandement des cachettes fourbes et tordues qu’elle a http://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Paques/P1060711.jpgdégotées : derrière les posters, sur les tringles de rideau, dans les rainures des appareils de clim, sur le fil à linge, sous les tasses, les tapis, les livres, dans les oignons... Je salue bien bas son talent! Rarement quête au petit matin ne fut aussi intellectuellement stimulante ; mais nous avons fini par trouver victorieusement (presque) tous les chocolats avant qu’ils ne fondent, youpiii!!
Plus qu’à déguster : joyeuses Pâques à tous!!!

Lundi 12 avril 2010 à 6:52

Le Laos, enfin ! Une http://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Laos/P1050507.jpg terre à l’image de ces femmes qui portent un T-shirt Britney Spears délavé sur un sarong en soie chatoyante qu’elles n’échangeraient pour aucun pantalon au monde. Le Laos est encore assez préservé des influences de la mondialisation et s’ouvre à peine au tourisme international. On est encore loin des industries hôtelières et autres resort  pour occidentaux en manque de détente que l’on trouve à foison ailleurs. Pour autant, un esprit détendu et sans stress baigne le pays tout entier mû par l'adage "baw pen nyǎng", sorte d’hakuna matata local. C’est autant dû à la quiétude de la vie rurale rythmée par le soleil (le quotidien de 80% des habitants), qu’aux paysages reposants et la mentalité qui imprègne la culture. Pionnier en matière d’"éco-tourisme", le Laos offre de vastes espaces vierges au milieu desquels l’authenticité préservée est une invite pour tout étranger à s’y immerger tout entier. De fait, c’est sans doute le pays où Claire et moi nous sommes senties les plus en phase avec la culture locale. Certes, nous avons pris l’habitude de rechercher systématiquement les options qui amènent au plus proche de la vie quotidienne dans les pays que nous visitons, mais nous avons parfois eu des difficultés à nous sortir des sentiers touristiques battus (parfois aussi fort pratiques, il faut l’avouer). Au Laos, l’absence de structures pour le tourisme de masse permet d’envisager sans problème l’emploi des moyens locaux : transport, logement, activités... C’était donc un bonheur de nous retrouver au plus près de ce que nous recherchions, avec pour apogée apothéo-acméenne le homestay dans un village Kmu ! Mais je m’avance, commençons le récit de cette semaine par le début.


Nous sommes arrivées à Vientiane, la capitale, en toute fin d’après-midi, dans un timing parfait pour trouver une guesthouse dans le quartier routard et de déguster une papaya salad épicée av
http://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Laos/P1050520.jpg ant notre première nuit sous la chaleur (torride !) du Laos. Il fait entre 38 et 40° là-bas, en ce moment : c’est le pays le plus chaud d’Asie du Sud-Est, et les taux d’humidité ne sont pas pour nous faciliter la tâche ! De toute façon, on était prévenues : dans tous les guides ils conseillent d’éviter la hot-dry season, et impérativement le mois d’avril. Mais pff, quelle blague : nous, on la classe avec nos 10 mois d’entraînement intensif en Malaisie, on gère !!! Bon, ok, on l’a quand même senti passer la première journée. Après les 7 petits kilomètres de marche du matin pour aller voir Pha That Luang, dont le stupa est le symbole national du Laos au même titre d’Angkor l’est pour le Cambodge, nous n’avons pu résister à passer prendre une douche à la guesthouse avant de repartir pour l’après-midi.
Au programme de la journée : temples et stupa, et un p’tit passage devant le Palais Royal pour varier un peu. Tout est superbe, doré et plein de Bouddhas méditatifs. Vientiane est une capitale très calme, très sereine. Pas de hauts bâtiments comme à Ho Chi Minh City ou de vacarme de klaxons comme à Hanoi. C’est peace and relax, comme pour le reste du pays, à l’image de tous ces temples que l’on y voit.

Le soir fut assez folklo. Nous sommes allées diner sur les night stalls qui s’étaient installés sur les bords du Mekong. Là, allongés sur des tapis de
http://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Laos/P1060406.jpgvant une table basse, on déguste la délicieuse nourriture locale. Enfin, en théorie, parce que ce soir-là, à peine étions-nous servies que des coups de tonnerre ont retenti, suivis presque immédiatement de grandes bourrasques de vent. Nous sommes parties nous mettre à l’abri sous la tonnelle improvisée du stall, Claire emportant son riz et sa salade, et moi mon "baby egg" (le nom m’intriguait, j’avais voulu tenter ; mais tout compte fait ça ressemblait à un œuf normal). La pluie commençant à tomber et le vent se faisant de seconde en seconde plus violent, nous avons payé en panique la nourriture en tentant vainement de retenir la bâche qui s’envolait irrésistiblement. L’électricité a disjoncté, le stall s’est effondré et Claire et moi nous sommes précipitées sur le chemin de la guesthouse dans une ambiance apocalyptique. Heureusement, elle n’était pas loin ; pourtant les 200m qui nous en séparaient m’ont semblé une éternité. Sous la pluie battante et surtout un vent qui emportait tout dans des bourrasques incroyables de violence (estimation de Claire : au moins 100km/h), nous glissions et trébuchions sur la chaussée aussi rapidement que nous pouvions, nous attendant à recevoir à tout instant un objet envolé sur la tête : poteau, branche ou écrevisse. Mais nous avons fini par arriver à l’abri saines et sauves, trempées et hilares ! Au moins, cette aventure épique a eu le mérite de nous rafraichir provisoirement. Et le must, c’est qu’on avait sauvé notre diner !
Enfin, en ce qui me concerne, j’aurais préféré que ce ne soit pas le cas... Une fois ouvert, mon "baby egg" s’est avéré être exactement ce que j’aurais dû deviner au nom... un embryon. Enfin, un poussin en formation quoi, avec l’apparence peu ragoûtante d’un cerveau noirâtre/jaunâtre, que j’ai lâché avec un "oh" dégoûté sitôt que j’ai compris le concept. Et dire qu’on nous reproche de manger des escargots !! Moralité de l’histoire : j’ai pioché dans la salade de Claire pour le diner. VDM.


Le lendemain nous avons pris un bus local pour Vang Vien, étape très touristique sur la route de Luang Prabang, que nous avons longuement hésité à inclure dans notre timing. Laissez-moi un peu vous expliquer le concept. A part ses paysages de montagnes fort jolies au demeurant, Vang Vien est devenue au fil des ans un repère de backpackers en mal de dépravation, et en a perdu tout son charme. On est très loin du Laos authentique. C’est un village habité par plus de touristes que de locaux, essentiellement composé de bars qui diffusent non stop de vieux épisodes de "Friends", et des activités bien pesées pour plaire au p’tit blanc moyen : kayak, cave exploration, et surtout surtout... tubing. Sommet d’inutilité et de comique. Imaginez-vous avachi dans une grosse bouée de caoutchouc à vous laisser trainer par le courant indolent de la rivière, le long de laquelle d’innombrables bars proposent toutes sortes d’activités dont la moindre n’est pas de se bourrer allègrement la gueule. Franchement, très peu pour Claire et moi ! Parce que 1) c'est dur de rentrer dans le trip à deux ; 2) le profond ridicule de ce concept n’avait l’air de ne frapper que nous; mais impossible de ne pas s’imaginer les locaux hilares à la pensée burlesque que le seul moyen d’occuper les toutous, c’est après tout de les fourrer dans des bouées confortable et de les nourrir à l’alcool... Cette image est étrangement bloquante ; 3) la bière, on n’est de toute façon pas fan.
Cependant, j’avais lu que c’est quand même sympa, et la plupart des Australiens qu’on a rencontrés adorent cet endroit (pour cause !). Nous avons donc opté pour un bon compromis : y passer une après-midi avant de prendre le bus de nuit pour Luang Prabang. Histoire d’en avoir le cœur net et de nous faire notre propre point de vue, malgré l’a priori avec lequel nous partions.
Bon, au final, c’est clair que Vang Vien est sans âme. Un repère de touristes dont certains sont assez pitoyables de passer leur journée affalés devant des vieux blockbusters hollywoodien, et où on voit plus de restaurants à pizza et hamburger que de gastronomie locale. Il n’empêche qu’après un déjeuner dans le seul resto Lao conseillé par le guide, nous nous sommes lancées dans l’opération "tubing -test n°1" comme les courageuses aventurières que nous étions. Avec la ferme intention de profiter à fond de l’après-midi dans tous les cas et de goûter la Beerlao, LA marque nationale.
Au début on a beaucoup rit de ce qu'on voyait. On ne savait pas exactement à quoi s’attendre, mais les groupes à moitié bourrés et les mecs qui se jetaient à l’eau au bout de trapèzes de 10m de haut n’étaient pas moins risibles que la position toute en élégance que certains avaient au fond de leur bouée, seau en plastique plein de mojito à la main. Pour les amener aux bars, des serveurs leur lancent des cordes lestées de bouteilles (qui ont parfois la fâcheuse tendance de tomber sur la tête des potentiels clients) et remorquent le gros pépère qui n'a ainsi pas à bouger de sa bouée. Et pourtant !! On a finit par VRAIMENT apprécier. En groupe ça doit être un truc génial à faire. Les bars proposent toutes sortes d’activités, outre les sortes de tyroliennes desquelles on se jette à l’eau : volleyball, toboggans, jeux... L’eau est bonne et rafraîchissante, et on perd vite toute notion du temps à déambuler dans le courant au rythme de la musique et des rires. D’ailleurs... on perd un peu TROP la notion du temps ! Lorsque Claire et moi nous sommes aperçues qu’il était 17h30, que nous étions sensées rendre notre matériel à 18h sous peine de perdre la caution, et qu’il nous restait une bonne heure avant de terminer le parcours, no
http://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Laos/P1050599.jpgus avons dû à regret prendre un tuk-tuk. Les aléas du sort ! Cette après-midi à barboter dans une eau fraîche, à siroter de la Beerlao (une bonde ma foi fort appréciable je dois dire, surtout quand on a soif !), à rire et écouter de la musique sympa fut tout à fait plaisante et fort bienvenue ! Bref, si nous n’avons en effet pas aimé Luang Prabang en soi, le tubing et les activités fort peu culturelles qu’on peut y faire valent tout de même le détour ! C’était parfait avant le bus de nuit qui nous a amenées à 3h du mat’ à la station de Luang Prabang, où nous avons fini la nuit sur des sièges plastique en plein air.


Au matin, nous nous sommes mises en route à pieds vers la ville, à une demi-douzaine de kilomètres de là. En chemin, nous avons décidé de prendre une guesthouse excentrée, plus au calme, plus proche de la station de bus, moins chère, et ayant l’avantage non négligeable de nous délester de nos backpacks pour continuer à marcher jusqu’à la ville que nous avions la journée pour visiter. C’est ainsi que nous nous sommes retrouvées dans un havre de paix uniquement fréquenté par des locaux (peut-être même tous de la même famille), au sommet d’une petite colline qui nous permettait de surplomber la route tout en bénéficiant du cadre vert des arbres éclairés aux guirlandes dès la nuit tombée. Seul inconvénient : la douche ne fonctionnait pas, nous avons donc dû nous contenter de nous laver à la bassine pour les deux nuits que nous y avons passées... et quand il s’agit des cheveux ce n’est pas forcément marrant !

Comme prévu, et après un petit-déjeuner où je dois confesser que nous avons dégusté la meilleure baguette que nous ayons eu l’occashttp://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Laos/P1050619.jpgion de goûter ces 10 derniers mois (un pain délicieusement craquant, à la mie parfaite, tout juste sorti du four... Divin !), nous avons grimpé les marches de Phousi Hill pour commencer par un panorama des environs, et ensuite nous nous sommes tournées vers le centre-ville pour mettre au point notre programme des jours suivants. Entre-temps, nous avons rencontré un tuk-tuk qui partait 10 minutes plus tard pour les chutes d’eau à 30km de la ville, une des attractions touristiques à ne pas manquer. Nous avons donc saisi cette occasion de le partager avec un couple d’Allemands et nous avons passé là-bas quelques heures de rando et de baignade méritée dans les eaux fraîches et bleu lagon des waterfalls. Les balades en tuk-tuk, en cette période de l’année, c’est folklo. Le Nouvel An Lao est du 12 au 14 avril. A cette occasion les gens se balancent gaiement de grands seaux d’eau à la figure. A Luang Prabang, la tradition est de laver tous ensemble les statues du Bouddha dans les rues, et cela dégénère systématiquement en bataille d’eau générale. Même si nous avons loupé de peu cet évènement, nous avons vu l’ambiance des jours qui le précèdent... Impossible de se promener tranquillement sans être régulièrement trempés, et les touristes tout autant que les locaux !! Les enfants anticipent bien la chose, et les seaux d’eau pleuvent sur les tuk-tuk et autres vélos, tandis que les pistolets à eau peaufinent le travail de précision ! Des camions pleins d’écoliers sillonnent les rues dans le but précis d’arroser et se faire arroser. Adorables, ces gosses... mais c’est tellement rigolo !
Au retour, il nous restait juste assez de temps pour visiter Wat Xieng Thong, le temple le plus recommandé de la ville, avant la fermeture. En passant, nous avons booké le programme des deux jours suivants : trekking et une nuit en homestay telle que nous voulions absolument en faire avant de quitter l’Asie.
http://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Laos/P1060383.jpg


Donc, après une nuit de sommeil réparateur, un vieux van est venu nous chercher sur notre colline. Nous avons rejoint un Allemand et un couple de Français. On croise pas mal de nos compatriotes, surtout au Vietnam et au Laos, et d’ailleurs l’influence française s’y retrouve régulièrement : pain et vache-qui-rit sont des denrées populaires, il y a pas mal de restaurants français, les rues et bâtiments aux noms français (il y a une rue Charles de Gaulles à Ho Chi Minh City !) sont monnaie courante... Au Laos, tous les panneaux et les bâtiments administratifs ont leur nom écrit dans la langue de Molière, et à la poste de Luang Prabang de vieilles affiches de pub pour "La Poste" couvrent les murs.
Le programme que Claire
http://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Laos/aP1060535.jpget moi avions négocié commençait grandiosement par... une balade à dos d’éléphant !! Après tout le Laos ne se surnomme pas le "one-million elephants country" pour rien, et manquer cela aurait été fort dommage !
On monte sur le banc en bois qui attelle le mignon pachyderme au moyen d’une cabane en bois surélevée à son niveau. On lui écrase coupablement la tête pour pouvoir s’installer aussi gracieusement que possible sur son séant. Et c’est parti pour une bonne heure de ballotage et de fous rires dans les bois environnants ! Une expérience aussi monumentale que l’arrière-train de notre véhicule !!!

Après un aller-retour en pirogue pour jeter un œil sur des grottes bouddhistes pleines de statues, les choses sérieuses ont commencé : l’Allemand, Claire et moi sommes partis pour le trek de 2 jours au milieu de la superbe campagne cambodgienne, dans l’odeur de la fumée des champs que les fermiers brûlent pour les fertiliser pour la prochaine récolte de riz. Cette fumée baigne le pays tout entier, à cette période de l’année. Elle pâlit la lumière et donne une teinte hivernale qui ajoute à la douceur des panoramas. Le soleil est particulier, lui aussi. Vers le milieu de l’après-midi, il phttp://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Laos/P1060404.jpgrend une teinte rouge typique du Mekong, et se couche tout calmement comme cela, assez tôt, sans faire plus de fioritures que nécessaire. Quant aux champs, c’est toujours impressionnant d’évoluer au milieu de ces étendues noires, cramées comme après un gigantesque feu de forêt. Ça a un charme certain, d’autant plus que ça alternait avec de vastes étendues de verdure, des petits villages et des bouts de chemin à travers la forêt. Marcher dans un tel cadre était un vrai bonheur pour les sens !
Notre guide, un Kmu, parlait fort bien anglais. Ce n’est pas toujours le cas. Tiens, une fois un local à qui nous avions demandé de nous prendre en photo s’est exclamé avec fierté "one...two...four !". Campari, comme nous l’avions surnommé (son vrai nom est quelque chose comme Tempari, mais utiliser une référence connue facilitait la chose), s’était marié l’année précéd
http://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Laos/P1060561.jpgente, et sa femme venait de mettre au monde son premier fils 9 jours plus tôt. Ce jour-là, il n’était pas au village et n’avait pas pu arriver à temps pour l’amener à l’hôpital. Fort heureusement, il y a dans son village une nurse qui est apparemment vachement forte pour les naissances. Ce n’est pas toujours le cas, au Laos.

Nous sommes arrivés vers 16h au village de la tribu Kmu où nous allions rester pour la nuit. La maison dans laquelle nous sommes restés était un peu plus opulente que ses voisines, bien que tout le village soit immanquablement construit de bambou, de bois et de palme. Pas d’électricité ni d’eau courante ici ; mais miracle! il y avait du réseau.
Nous sommes allées nous laver dans le ruisseau en contrebas, déjà occupé par une bonne douzaine de femmes et d’enfants en sarong. Notre arrivée a fait sensation. Nous avions pris le parti d’attendre que le flux de villageois se tarisse un peu pour squatter sans vergogne ces précieuses gouttes d’eau, quand une petite fille a eu la gentillesse de nous remplir un seau d’eau et de le poser discrètement pas loin de nous. En la khttp://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Laos/aP1050690.jpghob jaïant ("khob jai" veut dire "merci" en Lao), nous avons pu utiliser la bassine pour nous rincer sommairement de la crasse de la rando, et laver nos débardeurs. Chose qui a profondément intrigué les enfants : ils se sont rapprochés de nous et nous ont observé nous échiner sur nos vêtements. Nous prenant en pitié au bout d’un moment, une fillette a pris le savon des mains de Claire et lui a montré la technique : appliquer le savon puis effacer les tâches en frottant énergiquement le vêtement. Bonjour la leçon !
Une fois de retour, nous nous sommes installées sur un banc avec nos magasines ("Le Point" et "Courrier International"), attirant bien vite un cercle d’admirateurs fascinés par les images sur les pages que nous tournions. Un garçon nous a fait la démonstration de ses talents en origami, nous offrant un cygne en papie
http://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Laos/P1050701.jpgr qui se trouve actuellement en bonne place sur ma table de nuit. Une dizaine de petits ont chanté des airs en Kmu rythmés par leurs claquements de mains. C’était trop mignon ! A leur plus grand bonheur, nous leur avons offert ce qui nous restait de pain et l’Allemand leur a donné des bonbons.
Après le diner (sticky rice et légumes cuisinés par notre cordon bleu de guide), la nuit s’est poursuivie avec une bonne partie du village à la lueur de la bougie. Campari s’est avéré excellent guitariste et chanteur, et nous avons bu du whisky de jarre fabrication artisanale avec les villageois. Une jarre contient 7L d’alcool (fort, est-il besoin de le préciser) ; on l’obtient en ajoutant de l’eau potable dans les sortes de fibres de riz fermentées ocres qui la remplissent, puis en y plantant de longues tiges sur lesquelles on fixe un tuyau en plastique souple qui fait office de paille et q
http://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Laos/P1050716.jpgue l’on laisse tourner dans une ambiance communautaire et détendue. La qualité de la première jarre ne satisfaisant pas Campari, il en a demandé une autre, puis nous a laissés en bonne compagnie pour aller se bourrer la gueule avec le chef du village. Il faut voir la tête qu’il avait au matin !
Lorsque cette soirée délicieuse est arrivée à sa fin, nous avons rejoint la mezzanine sur laquelle étaient disposés nos matelas et nos moustiquaires. Réveil à 6h du mat’ par le soleil, les cocoricos des coqs et le vacarme des animaux du village (cochons, poulets, chiens...) dans la douce odeur des feux que les villageois allumaient.

A regret, nous avons quitté ce havre pour reprendre la route. Nous avions demandé à Campari de nous faire passer par le chemin le plus long possible (6h de trek), ce que nous n’avons pas regretté. Après un passage par le village Hmong voisin, et l’échttp://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Laos/P1060651.jpgole entre les deux où les enfants des deux tribus repassent leurs leçons ensemble, nous avons retrouvé un chasseur qui a fait un bout de chemin avec nous. C’est illégal de posséder une arme, pourtant nous avons croisé plusieurs chasseurs avec machette, chien et fusil longiligne. C’est l’armurier des Hmong qui le fabrique artisanalement ; nous l’avons vu à l’ouvrage. C’était mieux qu’au Puy du Fou, vous dirait Claire !
La journée de marche fut à nouveau très agréable malgré la chaleur, au milieu des travaux des champs, des villages et quelques passages de forêt dense. Nous nous sommes baignés avec plénitude dans des chutes d’eau. Ces deux jours au cœur de la ruralité du Laos furent absolument captivants et émerveillants !!!

Le dernier jour à Luang Prabang, avant le bus de nuit qui dehttp://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Laos/GetAttachmentaspx.jpgvait nous amener à Vientiane, s’est passé à visiter le musée du Palais Royal qui était fermé lors de notre précédente venue, faire du shopping et manger un succulent Lao barbecue : suhttp://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Laos/P1060630.jpgr un foyer de braises au milieu de la table, on place une sorte de passoire en métal renversée au sommet de laquelle un morceau de lard graisse les parois sur lesquelles on dépose de fines tranches de viande. Il y a une rigole à la base de cet édifice ; on y verse de la soupe, des nouilles de riz, beaucoup de salade, des champignons, un œuf, des tomates, des herbes aromatiques... Et l’on déguste le tout avec délice !
Quant à notre dernière matinée à Vientiane après une bonne nuit en bus, nous l’avons passée... au Centre Culturel français ! Nous avons refait le plein de nouvelles du pays avec les revues et les journaux qui s’y trouvent. Enfin, surtout Claire. Moi j’ai plutôt compensé avec joie mon manque de BD !!

La suite, vous la connaissez, c’est une histoire banale (comme dirait Francis Cabrel) : tuk-tuk http://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Laos/P1050648.jpgjusqu’à l’aéroport, et vol sans encombre... back to Malaysia.

Le Laos, c’était a priori mon dernier voyage hors de Malaisie cette année (si on ne compte pas le passage par Brunei lorsque nous irons à Bornéo). Et je dois dire que je suis ravie d’avoir fini par cette expérience riche et authentique qui parachève magnifiquement bien ma découverte de l’Asie du Sud-est !! Sauf que, bien sûr, ce n’est pas fini... dans les deux mois qui restent, j’aurai encore beaucoup à dire, croyez-moi !

<< Page précédente | 1 | Page suivante >>

Créer un podcast