SunwayOfLife

Enjoy the Sunway of Life !

Mercredi 24 mars 2010 à 7:52

Nous avons de bons cours ce semestre. En règle générale, Monash apporte un enseignement de qualité au moyen d'un système interactif et proche des étudiants assez plaisant.
Néanmoins, force est de constater qu'il y a aussi de gros bug.
Il faut le dire: les cours ne commencent jamais à l'heure, ils sont incroyablement légers et généraux (nous avons vu la 1ère et la 2nde Guerre Mondiale en 1h30 de conférence, la dernière fois), l'emploi du temps consiste en 12 petites heures de lectures et tutorials (22h à Sciences Po), les sujets d'essays sont roboratifs et http://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Monash/P1030538.jpgdemandent tellement à ressortir notre cours par coeur qu'éviter le plagiat tient du miracle, et surtout le travail demandé correspond pour 1 semestre à ce qu'on nous demande en 1 ou peut-être 2 semaines à Sciences Po, sans exagérer. OK, à Pipo il faut bien le dire, on nous fait bosser. N'en déplaise à ceux qui affirment le contraire: s'il y a certes moyen de s'en sortir en glandant, le contraire est aussi fort possible, et le plus important est de trouver le juste milieu. A Monash, moins on en fait, mieux on se porte. Vous voyez le prof paresseux dans la BD éponyme?! Certains (pas tous, loin de là quand même) de nos lecturers en sont l'incarnation. Sans déc. Total respect.

Nous avons commencé le semestre avec un prof de Relations Internationales tiptop: un ancien militaire américain qui travaille dans des think tank, et surtout un lecturer peu habitué au "Monash way of doing things". Son premier cours nous a vendu du rêve. Au programme du semestre: il prévoyait d'imposer ses conditions, autrement dit revoir à sa sauce le contenu du programme, changer les modalités d'examens (rallonger le nombre de mots de nos essays, proposer des sujets alternatifs, voire supprimer l'examen de connaissances de fin de semestre), nous donner des travaux hebdomadaires et de manière générale rehausser le niveau des exigences. En tapant au passage sur la façon dont l'Université nous mâche le travail dans les readers qu'elle nous fournit et dont nous sommes littéralement pris par la main. Rendez-vous simplement compte: c'est à tel point que les sujets de partiels sont MIS EN LIGNE quelques jours avant l'exam! On nous prend pour des boeufs.
Claire et moi, nous buvions les paroles de ce révolutionnaire en prenant -grave- notre pied! Les têtes que faisaient les locaux nous faisaient mourir de rire. Leur apprendre qu'ils allaient devoir rendre des articles qui ne compteraient sans doute même pas dans la moyenne, qu'ils allaient avoir à sortir un peu du cahier pédagogique fourni en début de semestre etc. Les pauvres choux n'avaient jamais entendu des obscénités pareilles! Sans blaguer, parfois il m'arrive de me demander par quel miracle ils espèrent entrer dans le monde professionnel d'ici un an ou deux; ils en paraissent à des années-lumières lorsqu'on les compare aux étudiants professionnalisés et éduqués à l'ambition (parfois de façon excessive, les dents font du bruit en rayant le parquet) que l'on rencontre à Pipo!

Vous vous en doutez peut-être, ça n'a pas plu. Mais alors pas du tout.
En une levée de boucliers générale, les étudiants se sont organisés pour protester. Sans même attendre de passer les premiers cours pour juger de la vraie compétence pédagogique du prof, ils se sont ligués en une cacophonie révoltée contre les mesures visant à proposer une alternative pédagogique inspirée des universités américaines. Ils sont allés droit voir l'administration pour lui faire part de leur manière de penser.
Je dois dire que notre "G.I préféré" (comme Claire et moi l'avions surnommé) a fait preuve d'un pragmatisme admirable. Il a proposé des solutions de compromis pour concilier ses objectifs et les vues des étudiants. Pour le coup il nous a offert un modèle exemplaire de résolution des conflits! Il a été remarquable de calme et de capacité de remise en cause face à des étudiants sur-excités et sourds à la raison. ça a amené à quelques heurts en cours. Les 2 premières semaines ont été un scandaleux pugilat, à l'issue duquel le prof s'est fait bazarder par l'administration qui nous a recollé son prédecesseur jusqu'à la fin du semestre. Un prof sans doute très compétent mais trop moulé dans le système pour nous exciter, Claire et moi. Le cours promet d'être de qualité moyenne avec des sujets d'exam roboratifs. Dommage.
Bovinement vôtre.

Dimanche 21 mars 2010 à 9:34

Xin chào! Chum reap sua!http://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Vietnam/P1050016.jpg
Le Vietnam et le Cambodge... Deux noms, deux pays qui vendent du rêve asiatique à n’en plus reprendre haleine. Deux contrées fort différentes également, et que nous avons tout simplement a-do-ré ! Pas pour les mêmes raisons, bien sûr ; mais laissez-moi vous résumer les conclusions de ces 3 semaines de voyage au cœur de ces deux civilisations voisines et dissemblables...

Nous avons atterri à Hanoi. Claire d’abord ; parce que moi,
n’ayant pas bien vérifié mon billet d’avion au moment du départ, je ne m’étais pas aperçue qu’il n’était pas à la bonne date... Une bonne leçon un peu dure à avaler! D’où un fâcheux contretemps de 24h avant de pouvoir la rejoindre, et une frustration sadiquement exacerbée par les SMS enthousiastes de ma compagne d’aventures.
Et comme je la comprends ! Hanoi est superbe, bourdonnante, crade, sinueuse, vivante, emplie de cris, de klaxons surtout (les motos sont omniprésentes au Vietnam, et elles sont conduites autant à l’oreille qu’à l’œil, d’où un vacarme qui dure du matin au soir dans les ruelles de la vieille ville)... Hanoi, c’est MON fantasme de la ville asiatique telle que je l’ai rêvée. Avec une espérance de vie d’autant diminuée que 1) il y a un nombre incroyable de mobylettes prêtes à vous rouler dessus sans vergogne au moindre faux pas, et 2) la chance de faire des faux pas est grandement augmentée par tout ce qui attire votre regard loin du goudron de la route. Imaginez un peu... Des
familles qui dinent sur des mini-tabourets posés à même la rue, des femmes qui font frire des beignets de riz, d’autres qui vendent des baguettes (oui : du PAIN, pas des couverts ! C'est l'un des seuls points positifs de la colonisation française, j'imagine) ou de la vache qui rit (très populaire au Vietnam !), des hommes qui réparent des motos à même le trottoir, des étals de viande et d’autres de fruits, des enfants qui jouent avec des sortes de ressorts emplumés à ce qu’on surnomme le "football vietnamien", des magasins de tableaux, des maisons de thé, des motos, des motos et encore des motos... Hanoi est une ville étourdissante à tous les niveaux : sonore, visuel, olfactif... On ne sait plus où donner de la tête, et on adore ça !!! Alors vous comprenez que ces 24h de moins dans cette ville merveilleuse à cause de ma bêtise...je les ai eues trèèès mauvaises !

Oh, j’allais oublier de vous dire... Il fait FROID dans le Nord du Vietnam ! Bon, 15°C ça va vous faire marrer, vous qui étiez à l’époque à -10 en France... Mais quand on ne s’y attend pas, ça surprend ! Surtout, c’est infin
http://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Vietnam/P1050758.jpgiment appréciable de se promener dans une ville où les gens font face à la grisaille hivernale en doudounes et écharpes. Quand on vit 24h/24 dans une température de 33°, revoir ça (je veux dire une ambiance d’hiver) c’est du pur dépaysement !! L’atmosphère et le visage du pays en sont radicalement modifiés, et l’exotisme hivernal résonnait d'un doux écho au diapason de notre nostalgie.

Lorsqu’on est à Hanoi, bien entendu, à part le massivement sombre et carré Mausolée d’Ho Chi Minh --ci-contre en photo (ho, chi minh-ion ! -> blague nulle, qu’il me fallait vous ressortir pour vous faire partager le ridicule de n
os délires), il ne faut pas manquer la Baie d’Halong où des tours opérateurs vous organisent des séjours de 1, 2 ou 3 jours, voire plus si votre pohttp://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Vietnam/P1040954.jpgrte-monnaie vous le permet. Ces agences sont incontournables étant donné le joyeux monopole qu’elles ont sur ce type d’activités touristiques. Bon an, mal an, Claire et moi nous sommes donc embarquées sur le "Discovery 02", une fière embarcation toute de bois sombre, pour une croisière de 2 jours dans un havre de paix, de calme et d’harmonie contrastant avec la ruche que nous venions d’explorer. Au programme : des paysages éblouissants à la hauteur de la réputation de cette merveille du http://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Vietnam/P1050787.jpgmonde, des paysages et encore des paysages (on ne s’en lasse pas), visite d’une grotte (kitsch et éclairée de spots de lumières multicolores pour ne pas améliorer l’impression générale, cf photo), canoë kayak le soir dans la pénombre de la nuit tombante sur la crique, karaoké et diner sur le bateau suivi d’une bonne nuit. Le 2ème jour, on s’en met encore plein http://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Vietnam/P1050773.jpgla vue avant de quitter ce décor de conte de fées (ou plutôt de "Pirates des Caraïbes", d’ailleurs). Les plus courageux commenceront la journée par un bain dans l’eau de la Baie d’Halong, mais je dois les prévenir d’expérience : elle est fraichouille. Mais que diable, nous sommes européens !! Les baignades dans la Manche, on connait par cœur alors les 17° de la Baie d’Halong ne risquent pas de nous rebiffer !!

Il y a un système génial au Vietnam : un "open bus" qui permet aux voyageurs de descendre le long de la côte Est, parmi les rizières et les petites villes où tout se développe et se construit, tout en s’arrêtant dès qu’ils le souhaitent aux étapes importantes. On a donc un ticket de Hanoi à Ho Chi Minh City, et sur le chemin on peut s’arrêter pour
http://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Vietnam/P1050791.jpg le temps souhaité à Hue et sa citadelle interdite, Hoi An et ses quartiers historiques classés patrimoine mondial de l’UNESCO, Nha Trang et la plage la plus belle du Vietnam... En privilégiant les voyages de nuit (nous avons eu la joie de découvrir le concept très utile de bus-couchette), nous avons pu gagner un maximum de temps et découvrir tous ces endroits fascinants comme nous le voulions.

Les prix des guesthouses sont cauchemardesques à Ho Chi Minh (enfin, comparé au reste de l’Asie j’entends) : 8 US$, et c’est par personne ! Après avoir pas mal tourné, Claire et moi avons pu finalement trouver LE bon deal : chambre à 4$ chacune, et l’excursion du lendemain aux tunnels de Cu-Chi gratuite, pour peu que nous allions le soir même donner un cours d’anglais à des bouts de choux à l’autre bout de la ville. Evidemment, nous avons foncé sur cette occasion en or ! Nous avons visité la ville toute la journée, et en fin d’après-midi,
2 motos sont venues nous chercher pour nous amener à l’école (au Vietnam, le système des motos-taxi est très répandu, moins cher et plus rapide qu’un tuk-tuk ou un taxi classique, quoique de temps en temps il soit conseillé de fermer les yeux et de s’agripper au driver comme à sa bouée de sauvetage en attendant d’être arrivé, tant le trafic est dingue et le mode de conduite suicidaire !).
L’accueil a été chaleureux e
t bon enfant à l’école où nous avons passé la soirée, Claire en compagnie des "grands" (plus de 12 ans)http://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Vietnam/P1050904.jpg et moi passant de classe de petits en classe de petits (de 4 à 12 ans, en gros). Au programme des cours ? Discussion libre, lecture-répétition de textes en anglais, questions de compréhension, vocabulaire, jeu du pendu... et le best-of : le KARAOKE ! Ah, je ne vous avais pas dit que les Vietnamiens sont fous de karaoké ?! Il y en a partout, du fin fond du plus petit village pommé qu’on croise en bus, au centre du quartier routard d’Ho Chi Minh, en passant par les bus de nuit où on nous passe des musiques romantiques toute la soirée... Apparemment, c’est aussi une bonne technique de pédagogie. C’est ainsi que munie d’un tambourin je me suis retrouvée à faire chanter "Mary had a little lamb" (http://www.youtube.com/watch?v=Zq-MtHpRhVk) à une bande de gosses déchainés et cacophoniques. Un grand, grand, grand moment ! Filmé complaisamment par une Claire hilare, en plus... aïe, qui a dit que c’était une amie ?! Nevermind, elle aussi a dû danser au son du tambourin avec moi ! En résumé, nous avons toutes deux passé une soirée mémorable et pleine de bonne humeur !!
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Les tunnels de Cu-Chi le lendemain étaient moins gais : plus axés sur la guerre, les pièges troglodytes et l’impitoyable guérilla vietnamienne, contre les colonisateurs français d'abord et les américains ensuite. On comprend d’ailleurs pourquoi les deux se sont fait laminer, en voyant l’ingéniosité de ces systèmes guerriers, la connaissance du terrain des combattants et leur sens du jusqu’au-boutisme !). Claire a eu le courage d’avancer de 40m dans ces tunnels noirs comme de l’encre et tellement étroits que l’on est parfois obligés de ramper. Ma claustrophobie m’ayant impitoyablement rattrapée, je n’ai fait qu’un mètre avant de craquer et de retourner respirer l’air de la forêt.


L’étape suivante
, c’était le Cambodge. Nous avons fait le transfert pour Phnom Penh par un tour opérateur. Choix forcé, hélas : nous avons bien tenté de partir avec des bus locaux pour visiter le Mekong par nous-mêmes, mais il faut avouer que les tours pour touristes sont incontournables. D’autant plus que la barrière de la langue est très forte au Vietnam, et dehttp://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Vietnam/P1050034.jpgmander les horaires et les prix des bus pour organiser un périple de 2-3 jours devient un véritable parcours du combattant qui aurait de quoi décourager les plus aventureux. Plutôt que risquer de nous retrouver perdues au fin fond du détroit du Mekong, nous avons opté pour un trip de 2 jours qui propose le transfert à Phnom Penh en quelques étapes touristiques : floating markets, artisanats locaux, croisière sur le fleuve et nuit sur un floating hotel, puis transfert au Cambodge dans un esquif au confort spartiate (on se sert comme on peut sur des planches de bois pendant les 4h de trajet), somme toute fort sympathique. Le nombre de backpackers qui nous accompagnaient nous a rassurées sur la rationalité de notre choix : partir seules à l’improvisade pour le Cambodge aurait été de la folie. Courageuses, pas téméraires ! En plus, les douaniers se font plaisir sur les prix du visa lorsque vous n’y allez pas avec un local. Ils les adaptent à la tête du touriste, et nous avons entendu parler de beaucoup de cas où le prix normal (22$) avait été subitement plus que doublé.

Sur le bateau nous avons fait la connaissance d’un couple français avec qui nous avons décidé de partager la chambre à Phnom Penh : Thomas et Anaïs sont étudiants en médecine et font le tour du monde ensemble. Ils doivent être quelque part du coté du Népal à l’heure qu’il est. Ça fait rêver n’est-ce pas ?! Ils racontent des anecdotes incroyables à propos de tempêtes de neiges dans le désert mongolien et de thés au beurre remplis de lard de mouton pour le petit-déjeuner... Partager des hot dog douteux et discuter durant les soirées phnom-penhiennes avec eux furent un vrai plaisir !
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A Phnom Penh, il a fait un temps dégueu le premier jour. La seule option dans ces cas-là ? Reporter la visite de la ville… et aller se faire masser ! Il y a des établissements de massages tenus par des aveugles qui valent le détour. Leur handicap ne les rend pas moins professionnels que des voyants, au contraire (photo).

Un soir, en manque de films, nous avons décidé d'aller jeter un coup d'oeil au Centre Culturel Français de Phnom Penh, qui passe de temps en temps du cinéma d'art et d'essai. Nous nous sommes retrouvées introduites à une conférence qui avait déjà commencé, à propos des conséquences de la Conférence de Copenhague sur l'environnement. Un trésor pour deux sciences-pistes en manque ! Nous n'avons pas eu de film, mais somme toute une analyse passionnante de l'actualité sous la perspective cambodgienne par trois experts francophones. Mais que demande le peuple ?!

Nous avons aussi visité l’ancienne Prison S-21 du régime de Pol Pot, à présent musée consacré aux atrocités commises par les Khmers rouges. Si vous avez déjà visité un camp de concentration, vous avez une idée de l’effet que ça fait. D’autant plus que c’est de l’histoire toute récente, et que l’on voit clairement les séquelles dans la population. A com
mencer par les mutilés des mines anti-personnelles que l’on croise partout.
Ceci dit, le peuple cambodgien est extraordinaire de vie, de bonne humeur, et de sens de l’accueil. C’est dans ce pays que j’ai rencontré la plus grande chaleur humaine, et en Asie du Sud-est-ce n’est pas peu dire. Par contraste, les vietnamiens (du Nord) sont plus fiers et moins accueillants envers les étrangers. A vrai dire au Nord ils sont franchement désagréables. Ils traitent les touristes avec mépris, tournent un dos froid lorsque vous essayez de négocier et que ça ne leur plait pas, n’ont jamais un mot poli... A tel point qu’une fois, prenant le parti d’en rire, je me suis retournée vers la commerçhttp://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Vietnam/P1050065.jpgante qui venait de me congédier avec dédain et lui ai crié un retentissant "I love you" en lui envoyant un baiser du bout des doigts... C'est parvenu à lui arracher un sourire, youpi !!
Cela n’ôte évidem
ment rien à l’appréciation que l’on a pour ce pays unique et fier de l’être. Notons cependant qu’au Sud du Vietnam et au Cambodge, ça ne fonctionne pas ainsi. Les Khmers sont un peuple particulièrement joyeux, souriant et qui vous montrent avec bonne humeur le plaisir que leur procure notre intérêt pour leur pays. Est-ce dû aux atrocités qu’ils ont vécues qu’ils sont à présent si pacifiques et harmonieux ? Je crois que le passage par une période aussi dure et injuste que le fut le régime de Pol Pot est pour quelque chose dans la furieuse ardeur de vivre et d’en profiter qui anime ce peuple.

De Phnom Penh, nous avons pris uhttp://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Cambodge/P1060159.jpgn bus pour atteindre Siem Reap, 100% pure ville à touristes, pour la simple raison qu’elle est la porte d’entrée pour Angkor Wat. C’est un endroit animé qui a tout pour satisfaire des attentes occidentales (des établissements de massage aux boutiques de souvenirs en passant par de la gastronomie internationale), évidemment à des prix spécialement adaptés à notre pouvoir d’achat.

Le trajet en bus pour y aller est à couper le souffle d’un bout à l’autre. Les paysages cambodgiens comme les gens que l’on croise sont époustouflants. Sur la route ocre, on double à grands coups de klaxons des attelages de bœufs rachitiques et des enfants sur des vélos trois fois trop grands pour eux, des motos chargées de caisses ou de poulets, des chevaux tirant des charrettes pleines de foin... De part et d’autres du sentier ensoleillé, des champs à http://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Cambodge/P1060022.jpgperte de vue alternent avec des bicoques de palme et de bambou où des céréales sèchent sur des nattes au soleil, des étals de fruits que l’on vend à la sauvette aux conducteurs, des ponts en arc-de-cercle, des pâturages que se partagent tant bien que mal des bêtes de bétail qui pourraient faire l’objet d’un cours d’anatomie sans besoin de dissection tant leur carcasse est apparente... On ne sait plus où donner de la tête, on pense à l’Afrique, on pense à la vie dans ces communautés que l’on croise éphémèrement, on pense à tout l’amour qu’il y a là, dans les sourires de ces gens qui nous saluent de la main.

Trois jours durant, nous avons parcouru Angkor à vélo. A raison d’une moyenne de 50km par jour, nous avons pédalé avec acharnement et émerveillement sous le soleil khmer qui nous a laissé des traces de short ehttp://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Cambodge/P1060102.jpgt de chaussettes qu’on est plus habituées à voir sur nos hommes en août que sur notre propre corps ! Jamais on n’aura été aussi crades en rentrant à la guesthouse, sauf peut-être lors de la mémorable journée vélo à Ayutthaya (en Thaïlande). Cramées par le soleil, épuisées, gavées de jus de noix de coco fraîches et de ces délicieuses mini-bananes que les Khmers vendent sur le coté de la route, buvant 3 litres d’eau par jour chacune, nous avons passé trois journées d’exploration sauvage absolument enchanteurs et inoubliables !!! Outre la splendeur des Temples d’Angkor et le respect que l’on ressent à visiter ces vestiges impressionnants sur lesquels la nature reprend impitoyablement le pas, Claire et moi avons particulièrement adoré ces 3 journées parce qu’elles nous ont permis d’aller et venir librement au cœur de la campagne khmère. Avec le plaisir de véloter sous le soleil du Cambodge dans des paysages et des couleurs sublimes, venait celui que nous procuraient les "hello !" enthousiastes et les grands signes de la main des locaux que nous croisions. Partout où nous sommes allées, même http://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Cambodge/P1060090.jpgpommées au fin fond d’un sentier qui ne menait nulle part, jamais nous ne nous sommes senties un tant soit peu en danger au milieu de cette population chaleureuse. Les gens nous réservaient le meilleur accueil et leur répondre de gais "hello" était un plaisir dont nous ne nous lassions pas, même assommées de chaleur et de fatigue musculaire. En somme ce périple a conclu magnifiquement un voyage grandiose au cœur de l’Asie telle que nous l’avions imaginée, rêvée, fantasmée, voulue.

J’ai trouvé au Vietnam et au Cambodge, ces deux pays voisins, différents et complémentaires, tout ce que je cherchais en venant en Asie du Sud-est. Ils présentent ces aspects extraordinaires qui font mon amour pour cette région du monde... en 1000 fois plus exacerbés et concentrés qu’ailleurs ! Ce voyage, c’était l’adéquation parfaite avec mon idéal d’authenticité et de découverte. C’était ce que je rêvais de voir, en mieux encore. C’est l’Asie pure.

Ainsi, pour Claire et moi, ce fut le voyage le plus merveilleux que nous ayons fait jusqu’à maintenant. Et vous pouvez me croire... ce n’est pas peu dire !!!
Le 3 avril, nous partons une semaine au Laos. Nous avons entendu dire que c’est le plus beau pays de la zone, et souvent il trône en première place dans le palmarès de ceux qui l’ont visité. Nous verrons bien s’il arrive à concurrencer l’éblouissement et l’enthousiasme pérenne que nous avons ressentis au Vietnam et au Cambodge !http://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Cambodge/P1060064.jpg

Mercredi 17 mars 2010 à 9:02

http://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Perhentian/P1030986.jpgLa Malaisie offre quelques unes des plus belles plages qu’il m’ait été donné de voir. Mer bleue turquoise, eau à plus de 30°, sable fin, et surtout: pas de bétonnisation sauvage du littoral. Ces îles paradisiaques s'appellent Tioman ou les Perhentian Islands à l’est (malheureusement inaccessibles durant la mousson), Langkawi à l'ouest. On y profite d'étendues de sable blanc désertes ou quasiment, sur une mer d'huile à peine rafraîchissante tant on y entre facilement. Derrière soi, la forêt. Ou, si l'on est sur une des plages principales, quelques bars et autres restaurants de bois et de bambou étendent leurs parasols en feuilles de palmier, leurs transats et leurs nattes au plus près de l'eau. Le soir, au son du reggae et des lives bands, vous pouvez y boire un verre ou fumer la shisha en regardant le reflet de la lune miroiter dans l'eau. Pas de barres de béton ici, pas de resorts dont le mauvais goût viendrait casser l'ambiance nature de l'endroit. C'est particulièrement vrai pour les Perhentians: le cachet de l'endroit est encore extrêmement préservé, et cela donne à l'ensemble des allures de paradis sous les palmiers.
En plus de cela, ces îles offrent un panel d’activités à faire rêver n’importe quel pahttp://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Perhentian/DSC01845.jpgrisien agrippé à son pilier de métro comme à sa bouée de sauvetage: snorkeling (observer les poissons avec masque et tuba), plongée sous-marine (si vous n'avez pas votre permis, ou pas le temps de le passer, des leçons introductives sont proposées), jet ski, parachute, sky surfing, bains de mer et de soleil, balades dans la jungle qui recouvre l'île, bateau, pêche... A l'Est de la Malaisie, sous l'eau cristalline, les récifs de coraux intriguent vos oreilles en crépitant et craquelant allègrement. Ils sont peuplés de poissons bariolés de toutes sortes et de toutes tailles, y compris des Nemo rigolos, des poissons dorés dé-li-ci-eu-x en barbecue, des tortues dignes dans leur noblesse, des requins rapides et inquiétants... Tout cela, on peut l'observer des heures durant en allant faire du snorkeling.
Pour plagier Jacques Villeret dans "Papy fait de la Résistance": "on né régrette pas son séchour!" (prononcer avec l'accent allemand le plus français que vous puissiez faire). Et j'ai hâte de le prolonger avec l'exploration de la prometteuse Bornéo...http://sunwayoflife.cowblog.fr/images/Perhentian/P1050358.jpg

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